Courses : LGO

La Grande Odyssée, par Laurence

Episode 4, et fin de la course

Lundi 20 janvier

Le départ en mass start… Ce que je voulais, souhaitais, désirais, rêvais de voir depuis de nombreuses années.

JP & Eric me sauvent la vie en conduisant mon bus, ce qui me fera un souci de moins avec les chiens.

J’avoue ne rien avoir compris au départ. Lorsque l’on tient les chiens de tête, que l’on se retrouve au milieu de centaines de chiens hurlant de motivation….. et bien le monsieur au micro ne s’entend pas du tout. Je n’ai pas entendu l’ordre du départ. Juste vu Roland enlever l’ancre et anticiper un peu…

C’était « intense » …. Et magique comme moment. Grâce à la famille Coffre, que l’on suivra, on pourra voir passer les attelages un peu plus bas, à l’entrée du village. Il y avait d’autres endroits où l’on aurait pu aller voir (surtout que l’on avait ma voiture pour bouger)… mais nous ne l’avons appris qu’ensuite. Dommage, mais on sera prêtes pour l’année prochaine.

Le mass-start, c’était également l’occasion de tester les côtés de traineaux comme luge. Top nickel, les Australiennes ont adorés.

Et une arrivée « fous rire » avec Dominique Grandjean faisant la signalisation routière verbale au micro pour indiquer le chemin. Ce moment restera un excellent souvenir d’un fou rire mémorable….

Mardi 21 janvier

La journée est passée en coup de vent. Entre deux départs, des déplacements de véhicules, des navettes pour aller manger, un temps mort d’attente (le premier)…. Et le départ pour le 2^ème bivouac.

Pareil que la veille, nous n’étions pas au courant où l’on pouvait aller les voir sur le parcours, alors pendant que les autres allaient supporter les copains, nous sommes allées manger une crêpe. Délicieuse d’ailleurs. Ensuite, s’occuper des chiens, et faire dodo… la dernière nuit « en course »…

 

Mercredi 22 janvier

Dernier jour… à 9h nous montons au bivouac. Il est difficile, très difficile d’être présentes et de ne pas pouvoir aller caresser les chiens. Mais les consignes étaient claires cette fois. Interdiction d’aller voir les chiens, on doit rester à distance.  

Allez… on laisse notre musher terminer ses préparatifs, on le déconcentre plus qu’autre chose…. Et on va se chercher un emplacement pour faire des photos.

Ca y est, ils partent….. ils sont tous partis… pour leur dernière étape….. nous autres avons le cœur un peu lourd, c’est la fin de l’aventure, on touche au but…. Oui, tout peut arriver… mais franchement, on y croit, ils vont la finir cette course. Tous.


 Je passe volontairement sur la suite de cette journée. Les mauvaises choses sont à oublier, les bugs volontaires d’organisation ne méritant pas que l’on s’attarde dessus. Notons qu’une certaine chose lors de ce final aura été la seule chose qui aura réussi à me faire exploser et à me rendre désagréable.

Je garde en tête les 2 minutes où j’ai vu ces trois mushers d’équipages de nordiques se sauter dans les bras dans l’aire d’arrivée, heureux d’avoir amené leurs chiens à cette finalité : Ils sont LGO finishers ces Nordiques.

Je garde en tête ces 12 jours de course extra, avec des rencontres humaines enrichissantes, des fous rires inexpliqués, des heures de sommeil perdues dans les méandres de l’inconnu, un respect immense pour un staff technique qui a fait un boulot à avoir des cheveux blancs et à n’en plus dormir la nuit.

Je garde en tête une équipe véto présente 24h/24h, souriante, toujours enjouée, et s’occupant aussi bien des chiens que des humains.

Je garde en tête des relations mushers répondant à toutes les questions avec la même motivation et énergie au bout de 12 jours.

Je garde en tête le nom de chaque personne « non LGO » qui nous a donné un coup de main la première semaine sur chaque départ. Un merci particulier à Delphine, qui a fait non seulement le départ, mais qui a attendu jusqu’au retour de Roland pour nous aider aux soins aux chiens le jour où Mélany était restée à la colonie.

Je garde en tête également tous les bénévoles des stations, qui nous ont accueillis avec le sourire, souvent jusque tard dans la nuit pour nous nourrir.

Je garde en tête tellement de souvenirs, images, odeurs, sons, impressions…….

 Je garde surtout en tête, cette petite équipe que nous avons formée l’année passée à la dernière minute, qui s’est améliorée cette année et qui l’année prochaine sera encore meilleure.

 Et je garde en tête, ces 14 chiens qui ont fait une course extraordinaire, qui ont tout donné et qui comme leur musher, ont gardé une bonne humeur et une joie contagieuse pendant toute la course.

 Alors voilà….. mes vacances sont déjà posées en janvier 2015. A bon entendeur’

 Laurence

 

MERCI !!!! à Laurence pour nous avoir fait vivre la Grande Odyssée ; avec elle, on a attendu sous la pluie, massé les chiens, planté la stake, enlevé la stake, planté la stake... Avec elle, nous avons  stressé aux départs et vibré aux arrivées.... MERCI LAURENCE, et bons trails à toi et ta meute !