dimanche 27 janvier 2013

Courses


HANDLER, par Laurence Junod

 
D’un côté, il y a les mushers. Ceux qui sont sur les traineaux, qui s’amusent, ceux qui profitent et savourent (selon une légende urbaine)….
De l’autre côté, il y a les handleurs, ceux qui triment, les travailleurs de l’ombre, ceux qui se lèvent tôt et se couchent tard (toujours selon la même légende urbaine)
Et au centre, quand vous regroupez le tout, vous avez une équipe qui travaille de concert,  dont la seule optique commune est le bien-être des chiens.

Qu’est-ce qu’un handleur ?  C’est une question que l’on m’a beaucoup posée dernièrement… « génial, super contente pour toi…...  heu, mais en fait, c’est quoi handler ?? »

 Alors voilà quelques explications à ma sauce de ce qu’est un handleur d’après ma première expérience en tant que tel..
Handleur, c’est accompagner l’attelage au départ en essayant de tenir des chiens surexcités, sans faire de coup de chaleur, sans se rétamer dans la neige et surtout, dans la mesure du possible, ne pas rater le retour de son musher dans l’aire d’arrivée (Prologue de Samoëns… Roland s’est retrouvé seul à l’arrivée oups J )

Handleur, c'est se lever tôt le matin afin de faire chauffer la soupe des chiens. C'est également donner un coup de main pour le fartage des patins et vérifier le matériel obligatoire à prendre dans le traineau (à 6h du matin, trois cerveaux = un cerveau un état de fonctionner approximativement)
Handleur, c'est donner de soi-même en toute occasion, même quand il faut grimper dans des poubelles pour tasser la paille.

Handleur, c'est attendre dans l’aire d’arrivée le retour de son attelage en se demandant si tout va bien, si le parcours a été facile, s’il n’a pas fait trop chaud pour les chiens, trop froid pour le musher, si, si si….
Handleur, c'est se réjouir de l’arrivée de son attelage et le montrer.

Handleur, c'est aussi se faire des chouettes copains et vivre des expériences et ambiances formidables.
Handleur, c’est s’occuper des chiens qui restent à la stake-out et ne courent pas ce jour là.

Handleur, c’est râler que le balais est trop court, que le bus est trop haut, que la neige tombe trop vite.. (alors ça, ça fonctionne peut-être que si le handleur est genevois ??)
Handleur, c’est savoir se reposer dès que c’est possible afin d’être au top de sa forme le moment venu

Handleur, c'est profiter de l’attente pour faire pleins de photos de tout le monde et râler ensuite qu’il y a trop de photos à trier.
Handleur, c’est surtout faire des câlins et des bisous aux chiens qui sont quand même les grands héros de ces évènements sportifs.

Handleur, c'est dire plusieurs fois : Mais oui Madame, ils courent aussi ces chiens là… mais nooon, je blague, pas ceux –là »
Handleur, c’est mélanger tous les noms des chiens et retenir les trucs mnémotechnique (celui au collier sans boucle, celui en bas à droite, etc…)

 Handleur, c’était une première expérience pour ma part. Un grand Merci à Roland d’avoir eu confiance en moi et surtout d’avoir accepté que j’embarque mes chiens dans son camion. Un grand Merci également à Mélany pour sa patience quant aux  petits détails d’organisation.

Ca a été une sacrée expérience que je ne regrette absolument pas. Il m’aura fallu un jour entier pour remettre pied dans le monde réel et réaliser que j’avais 5'000 photos à trier (quelqu’un est étonné ??)

J’aurais appris que faire et défaire des mousquetons gelés ça explose les doigts très vite (pourtant logique), que d’avoir pleins de paires de chaussettes de réserve c’était utile, qu’avec un bon double scotch on pouvait tout réparer, que j’étais capable de conduire un bus plus gros que le mien (même si la clé de contact n’est définitivement pas du bon côté), que j’avais sacrément bien retenu certains points du cours véto donné par Christine (même si je suis encore incapable de trouver les fameux ganglions machins choses), que Léon est le chien noir, Osiris le blanc et que tout les autres se ressemblent quand même un peu, que les fermetures de sangles ne sont pas mes amies, .. mais surtout, j’aurais appris que j’ai sacrément adoré faire ça et que je re-signe sans problème pour une prochaine fois…..

Laurence
ps : Merci à Mélany d’avoir pris la pose pour quelques photos
 
 
 
 
 
 
 
 











 

 

mercredi 9 janvier 2013

Courses

Page Races


Vivez les courses de l'intérieur en suivant celles - originales, intenses, toujours inédites- des membres de notre club !


Sur les TRACES de KITO
ma Transalp 2012

par Christine


 

Course nocturne de Morgins décembre 2012 … la nuit tombe, je suis à mi-parcours, mes chiens trottent joyeusement. Soudain j’entends des halètements et des tchif tchif tchif de petites pattes de chiens derrière moi… un cri d’humain et un attelage me dépasse en trombe … c’est Kito … Kito … Kito … et toute ma Transalp 2012 se met à défiler dans ma mémoire !

...

Première étape de la Transalp février 2012 : Leysin-les Mosses
C’est ma première course sur  neige avec mes 4 chiens, autant dire que je ne suis pas rassurée, d’autant plus que cette première étape s’effectue de nuit. La catégorie 4 chiens part en premier et au tirage au sort : je dois partir première des attelages de 4 chiens ! Pas de bol, vraiment pas de bol et re une couche de stress en plus !
Mon attelage part au petit galop sur cette piste vierge, pas une marque, un vrai billard. Les chiens ne savent pas trop ce qu’ils font là et moi non plus d’ailleurs. Je ne les sens pas bien dans leurs pattes, presque hésitants, tout comme moi. Je me concentre sur les panneaux qui indiquent la piste car parmi les multiples inquiétudes qui me nouent à cet instant, celui de me perdre occupe la première place ! On sort enfin du village de Leysin, la piste part à flanc de coteau, moins large, un peu plus sauvage, mais toujours vierge de traces. A environ 6 ou 7km du départ j’entends des halètements et des tchif tchif tchif de petites pattes de chiens derrière moi… un cri d’humain et un attelage me dépasse en trombe … c’est Kito. On est sauvés ! Mes chiens s’allument immédiatement et partent en chasse derrière. On tient le rythme pendant 2 km … puis l’espace qui nous sépare devient de plus en plus grand. La nuit finit par tomber et je ne vois plus qu’un petit point lumineux devant moi qui se balance étrangement de haut en bas. Puis plus rien. J’allume ma frontale … et là…je les vois : LES TRACES de KITO dans la neige ! Deux lignes parallèles et des petites marques de pattes ! Ouf ! On est encore un peu sauvés ! Désormais mes chiens autant que moi nous avons le regard (et le nez) collé sur ces traces. Après une longue descente, nous arrivons sur le plateau des Mosses et la piste se partage en Y, les panneaux indiquent à droite, DJEE et mes chiens prennent à droite. 20m ... HAAAALTE ! Je stoppe mon attelage : il n’y a plus les TRACES de KITO !!! Panique ! Je fais demi-tour, retourne à la bifurcation, regarde encore une fois les panneaux, me concentre pour être sûre de ne pas confondre ma droite de ma gauche, dirige ma frontale sur le sol et je vois les traces de Kito qui partent sur la gauche ! merde merde merde ! Tant pis, je pars sur la droite et ouf au bout de quelques kilomètres, les TRACES reviennent sur la piste … encore sauvés ! L’arrivée n’est pas loin, les chiens accélèrent et nous voilà enfin au bout de cette première étape. Mes amis  m’informent: Kito est arrivé il y a bien longtemps. Ca c’est fait : dans le monde du mushing il y a les mushers et il y a … Kito.

Deuxième étape de  la Transalp 2012 Les Mosses : Grand soleil, deux heures avant le start je consulte les horaires de départ, ce sont toujours les attelages de 4 chiens qui partent en premier et c’est l’ordre d’arrivée d’hier soir qui prévaut : Kito part premier et moi deuxième. Un big big smile m’illumine : je suis sauvée pour le restant de la semaine ! Jamais je ne le rattraperai et toujours je pourrai suivre ses traces 
J

Troisième étape de la Transalp 2012 : les Diablerets : une étape de nuit avec beaucoup de dénivelé. Ca monte très raide, j’aide de mon mieux, je pousse mon traîneau, j’ai le souffle court, le nez planté dans le guidon et là je remarque une chose qui ne m’avait pas frappée auparavant : à côté des petites traces de pattes de chiens il y a des traces d’humain. Kito doit pousser aussi c’est normal. Je marche, je fais des grands pas…ses traces à lui sont très rapprochées ! Non mais c’est pas vrai : IL COURT A LA MONTEE ! Je prends conscience de l’abîme qu’il y a entre les humains entraînés et les autres …


Quatrième étape de la Transalp 2012 : les Diablerets-Gryon : on part à plat et le tracé fait une grande boucle et de loin je peux voir Kito partir. Il court ! il court même quand ses chiens startent allez… disons à 25-30km/h ? Et ce jour-là, sur la piste, j’ai VU ses TRACES : Il court même sur la descente du col de la Croix ! Un mutant qui court plus vite que ses chiens !

Cinquième étape de la Transalp 2012 : Gryon. Le classement et l’ordre de départ n’ont pas changé depuis Les Mosses. Kito en a marre de starter en premier, moi je souris intérieurement, starter deuxième et suivre les TRACES de KITO sur un billard c’est le pied !

Saison 2013 … je cours en 6 chiens … Kito aussi !
 
                                                 les traces de Kito




 
Merci  à Christine et à son team,  beaux trails à vous !

La Transalp aura lieu cette année du 4 au 10 février 2013.
Lien : http://www.cscpt.ch/index
 
 

lundi 7 janvier 2013

MORGINS 2013

A l'heure des becs de bonne année, le blog vous propose le best of des becs de mushers aperçus lors de la course de Morgins. Les photos sont de notre paparazzi attitrée Laurence. Merci à elle, ses photos sont toujours magnifiques !

Page BECS

Photos de Laurence










Bonne année 2013 à tous !