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Sur le Chemin des Cols Alpins, par Mélanie... et Socke !

Nous avions laissé Mélanie et Socke au refuge de la Barma. L'aventure continue avec de la neige au réveil.

Chemin des cols alpins

Juillet 2012

dernier épisode

Le lendemain la neige recouvre le sol, la descente du col des Roux est complètement gelée, heureusement je me suis bien reposée. Il fait grand beau, la première fois depuis 10 jours, ça me donne plein d’énergie pour parcourir les 4 cols de la journée et traverser « le Grand Désert ». Socke découvre la difficulté des pierriers, elle se fatigue à chercher une trace dans les rochers et les névés. Pour la première fois elle montre des signes de fatigue et ne veut plus marcher devant. Le soir elle se précipite dans la tente et dort en boule jusqu’au lendemain matin. Ce sont les plus belles journées de cette randonnée.

En dehors des trois étapes sur lesquelles mon père m’a accompagné, j’ai rencontré peu de monde en montagne sauf sur l’étape Champex-Trient, étape du Tour du Mont-Blanc. Je suis arrivée à Champex en fin de journée après avoir doublé l’étape. Je voulais m’arrêter avant et j’espérais trouver une chambre à mi-chemin depuis La Fouly (pour changer l’orage arrivait), mais les quelques hameaux traversés n’ont ni pensions, ni hôtels alors j’ai continué à marcher. En arrivant dans la station je commence à chercher une chambre et j’entends pour la première fois depuis 3 semaines que tout est occupé, alors je m’installe au camping malgré la pluie. Le lendemain je tarde à partir car la météo annonce une amélioration dans la matinée, et je pars quasiment la dernière. Je rattrape rapidement quelques randonneurs du TMB, ça me change de ne pas marcher seule et j’oublie un peu le brouillard.

Maintenant je ne pense plus qu’à une chose, arriver à la maison. Je commence à sentir la fatigue, heureusement que je touche au but, je ne pourrai continuer sans m’arrêter un jour ou 2 pour reposer mes genoux. Je m’arrête à l’Auberge de Salanfe pour ma dernière nuit en montagne et je me sens déjà chez moi, j’y suis déjà venu souvent. Dès que la gardienne apprend que je randonne depuis 25 jours elle me propose de dormir seule dans le dortoir sous le toit et j’accepte volontiers. Socke dort dans un petit local au rez-de-chaussée. Le lendemain je suis partagée entre l’envie de rentrer et l’envie de prolonger mon séjour en montagne, je traine avant de me mettre en route car l’étape du jour n’est pas très longue, juste la longue descente du col du Jorat. Mon père vient à ma rencontre jusqu’à Mex oû nous nous arrêtons pour boire un café avant la dernière heure de marche. Ca y est, nous sommes de retour ;-)

J’ai adoré voyager avec mon chien, souvent on me disait : « tu as du courage de partir seule », mais je ne l’étais pas, j’étais avec Socke et elle m’a souvent aidé à obtenir de l’aide car beaucoup de gens se sont arrêté pour savoir ce qu’elle pouvait bien transporter, d’où on venait et où on allait alors j’en profitais pour obtenir tous les renseignements nécessaires. Sa photo avec les sacoches sur son dos ira en France, Angleterre, et même au Japon. Elle a appris l’ordre« chemin », au départ c’était surtout pour l’empêcher de galoper derrière les marmottes mais elle m’a aussi guidée quand le sentier n’était pas clairement marqué, elle comprenait que j’hésitais et partait devant bien plus concentrée que d’habitude, chaque fois elle me ramenait au bon endroit.

Je remercie les Carpats et Patrick de Remund bâches pour les sacoches, Christine pour les bulletins météo, Christine et Ursula pour le soutien en cours de route et mon père pour les ravitaillements et les étapes accompagnées.