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Elles en ont rêvé. Elles l'ont fait !
Alors qu'au-dehors l'hiver s'installe, le blog vous propose de suivre Socke et Mélanie sur le chemin des cols alpins... où le temps cet été ressemblait souvent à celui d'aujourd'hui !

Sur le Chemin des Cols Alpins, par Mélanie... et Socke !

Chemin des cols alpins

Juillet 2012

Christine et Ursula m’ont demandé d’écrire un petit mot sur mon voyage avec Socke en juillet. Alors je m’y colle…

Jeudi 28 juin, sur le quai j’attends mon train qui va nous emmener à Coire pour démarrer notre aventure. Profitant d’un congé entre 2 jobs j’ai décidé de partir un mois en montagne avec ma chienne « Socke » pour me changer les idées et me ressourcer. J’ai choisi un itinéraire sans difficultés particulières, qui me permet de stopper à n’importe quel moment et endroit si besoin : « Le chemin des cols alpins ». Il relie Coire au lac Léman, 600 km, 34 étapes. Je le quitterai peu avant la fin afin de rentrer chez moi à pied.

Arrivées à Coire en début d’après-midi nous nous mettons directement en route pour quitter la chaleur étouffante de la ville. Il fait beau et la première étape n’est pas très longue, juste pour s’habituer au poids de nos bagages respectifs. Socke porte des sacoches afin de me soulager un peu. Elle s’est très vite habituée et ne semble pas gênée, elle porte pour l’instant un peu moins de 2 kg de croquettes, soit 5 à 6 jours de nourriture. Nous marchons les trois premiers jours sous un soleil éclatant, il fait chaud et nous ressentons les premières difficultés : pour moi quelques cloques et Socke une contracture du triceps probablement due aux sacoches, qui provoque une légère boiterie que je soigne par des massages et des anti-inflammatoires pendant 2 jours, je l’allège afin de la ménager un peu. Nous parcourons malgré tout les 25km par étape.

Tout rentre dans l’ordre le 4^ème jour et nous prenons enfin de la hauteur en passant 2 cols. La chaleur des derniers jours a accéléré la fonte des neiges et les ruisseaux que nous devrions traverser à gué ont pris de l’ampleur, impossible de garder les pieds au sec. Vers 17h l’orage devient de plus en plus menaçant et les premières gouttes commencent à tomber, la descente du col se fait dans la neige et le chemin est difficile à localiser. Après 7h de marche nous atteignons la cabane Scaletta, le vent s’est levé, la température a chuté et la pluie devient plus forte. Je suis contente de trouver un abri solide pour la nuit mais l’accueil est froid, la gardienne me dit avant toute chose que les chiens sont interdits. J’essaie de proposer une solution comme le bûcher ou le local des chaussures mais rien n’y fait. Finalement je dois attacher Socke à la petite niche en plastique posée devant la cabane, j’obtiens quand même une vieille couverture. Je n’aime pas trop cette solution mais la météo se dégrade encore et le prochain village est à encore 2h30 de marche.

L’orage se déchaine pendant la nuit, j’admire un festival d’éclairs par le velux du dortoir et la grêle tombe à 3 reprises. Vers 1h du matin je m’habille pour vérifier que Socke ne panique pas dans sa niche, elle dort couchée en boule à la manière des huskys et je retourne me coucher un peu rassurée.

Le lendemain la pluie nous accompagne une bonne partie de la journée, je me demande si je marche dans la rivière ou si l’eau suit le chemin ? Nous continuons à descendre en direction d’Olivone ou je dois refaire le plein de croquettes. A un croisement du chemin avec la route je rappelle Socke et un homme m’interpelle en français. Nous discutons 10min devant sa petite maison lorsque la pluie repart de plus belle. Il m’invite à discuter à l’intérieur et à boire un café avec sa femme. J’accepte volontiers son invitation qui se transforme en café-repas- séchage de chaussures- et taxi car il insiste pour me déposer devant le magasin à Olivone après le repérage des chemins pédestres. Cette rencontre avec ces 2 retraités a été le soleil de ma journée.