dimanche 10 février 2013

COURSES

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La POLAR DISTANS débute dans 23 jours. 160 km à travers la Suède (ou 300) attendent les concurrents. Carole Crot  (ainsi que Christine Luthi et Pierre-Antoine Héritier) sera sur la ligne de départ. L'année passée, elle l'avait vécue comme handler. Récit d'une course de l'intérieur.


La Polardistans d’un handler

par Carole

 

Cette année (2012) nous avons décidé de nous  lancer sur la Polardistans, course de 160 km qui a lieu début mars à Sarna en Suède. 
160 km d’affilée avec juste deux petits arrêts de 15 et 30 minutes… en serons-nous seulement capables ? Nos petits chiens y arriveront-ils? Cette course est notre première course de longue distance… une grande aventure à notre échelle !
Tout commence un jour avant le départ : prise des dossards, check du matériel obligatoire, contrôle vétérinaire, la pression monte un peu. Mon musher Patrick est très calme, toujours zen tandis que moi je commence déjà à courir dans tous les sens à la recherche d’un papier important, d’un habit manquant, etc. etc.
Un bon souper à la pizzeria avec plusieurs amis mushers expérimentés nous change un peu les idées. Après s’êtres  occupé des chiens une dernière fois pour aujourd’hui, on file passer la nuit dans une auberge de jeunesse. On n’essaye même pas de se coucher tôt, qui arriverait vraiment à dormir ? Je me tourne et me retourne toute la nuit ; demain il ne faut pas oublier ceci, pas oublier cela. Je me réjouis seulement de pouvoir me lever pour enfin entrer dans l’action.
Le départ de Patrick est à 11h04 mais on se lève à 6h00 pour s’occuper correctement des chiens  et engouffrer un bon petit déjeuner. Le temps est gris et il ne fait pas froid, environ -10°C. La semaine passée il a plu et il n’a pas reneigé ou très peu. La piste va être très dure donc très rapide. Notre super véto Christine nous met en garde : les carpes des chiens vont en pâtir… il faudra bien les masser aux arrêts.
La stacke-out est tendue près du départ, les chiens ont droit à une dernière petite soupe. Patrick discute calmement avec d’autre mushers, il est toujours aussi calme! …mais comment il fait ? Moi je trouve tous les trucs pour m’occuper les mains : vite ramasser les crottes, trier les harnais, ranger le bus. Puis on aide Catherine à partir, elle part pour 300 km, me voilà bien occupée pour un petit moment! Tenir ses chiens de tête avec les oreilles éclatées par leurs cris d’enthousiasme voilà exactement ce qu’il me fallait pour me renfermer dans ma bulle  et enfin arrêter de penser.
La voilà partie. Ce coup-ci c’est notre tour! C’est le moment d’aider mon musher à mettre les bottines, j’aime cet instant, nos chiens sont calmes, bien sages. Ils ont bien compris qu’il se passait quelque chose d’inhabituel, ils sont très zen… comme leur musher. Décidément il n’y a que moi qui stresse dans s’t’ équipe!
Les huit chiens sont attelés, il nous faut maintenant parcourir les 200 mètres qui nous séparent de la ligne. Je cours à côté du team, je les regarde, ils sont beaux nos petits chiens, tous ces mois d’entraînement dans la boue, sous la pluie, dans la grosse neige, la tempête pour arriver à cet instant.
Ils sont là sur la ligne de départ …et on entendrait une mouche voler ! Je sais qu’on n’a pas des chiens très exubérants au départ ok mais là pas un bruit. Ils sont là tout sages tout braves, Belinda saute un peu dans le harnais mais les autres nous regardent tranquillement. Je tiens la neck-line et à vrai dire je commence à me demander s’ils vont partir… et puis comme d’habitude, je me suis fait du souci pour rien. Ils partent comme des balles tout heureux d’enfin pouvoir passer à l’action !
Pendant quelques minutes je regarde mon musher partir sur le lac et disparaitre derrière une petite butte. Maintenant commence le plus difficile : l’attente.
Sur cette course les handlers n’ont pas le droit d’aider leur musher sur les check-points, par contre ils ont le droit d’aller les voir! Bon le premier arrêt est perdu dans la pampa seulement accessible en motoneige donc autant aller le voir au deuxième arrêt, au 120 kils de course, mais à seulement 45 km de voiture. Il y sera dans 8h30 environ…!
Pour moi toute occupation est bonne à prendre : ranger le bus, promener les vieux et le chiot restés au bus et bien-sûr, le plus important, manger, manger et encore manger! Ça occupe non ?
Le deuxième check-point nous voit arriver une bonne heure avant nos mushers, impatients de savoir qui y entrera le premier… il fait maintenant nuit noire et la neige n’est éclairée que par quelques bougies qui balisent l’entrée du check-point. On se regroupe autour du feu pour se réchauffer un peu et l’attente commence…
Enfin la lumière d’une frontale déchire la nuit, un team entre dans la lumière des bougies. Mais je connais ces chiens… ce sont les miens ! Je n’en reviens pas, Patrick est devant ! Les volontaires de l’organisation guident le team à 100 mètres du point d’eau, à travers la grosse neige, tellement loin que je ne peux pas le voir. Ça m’énerve un peu mais je reste calme. Il va maintenant devoir faire son arrêt obligatoire de 30 minutes plus les 4 minutes de restart.
Le deuxième team, une Suédoise, arrive 20 minutes plus tard et l’organisation la parque juste là devant nous à un mètre du point d’eau… et 8 minutes plus tard elle repart ! Et sont arrêt obligatoire ? Là je m’énerve et je ne suis pas la seule ! Avec la handleuse du troisième, un Allemand qui est arrivé juste après,  nous essayons d’avoir des explications. Mais bizarrement plus personne ne parle anglais, on nous répond en suédois !!??
Patrick vient à pied jusque vers nous pour chercher son eau, il est très calme, il a vu la Suédoise repartir mais il est dans sa course, concentré sur ses chiens, et rien d’autre ne l’atteint. Il m’amène Aïka qui est fatiguée, les autres vont bien. Les chiens gueulent pour ressortir du check-point, ça fait du bien au moral, visiblement ils ont encore du jus.
On apprendra par la suite que la concurrente suédoise a fait son arrêt obligatoire et son restart au premier check-point ! Alors qu’au musher-meeting il nous a bien été spécifié que ces temps d’arrêt devaient obligatoirement être pris au deuxième check-point. Règle qui a été comprise et appliquée même par les étrangers qui n’ont pourtant eu qu’une vague explication dans un mauvais anglais…
Patrick et les chiens sont de nouveau sur la piste, il ne reste que 4-5h à attendre, Christine et Mélanie nous ont rejoints au QJ de l’arrivée. Elles se moquent bien de moi qui ne suis qu’une boule de nerf ! Cette course qui est un premier test pour nos chiens, hier je ne pensais qu’a réussir à la finir, le classement n’avait aucune importance mais ce soir Patrick est deuxième sur la piste, sorti du check-point seulement 9 minutes après la première…
L’attente devient interminable, on se regroupe à l’entrée du lac pour guetter la lumière d’une frontale… et c’est un traîneau avec deux points blancs qui apparaît en premier. Dès ce moment je sais que Patrick n’est pas devant… il n’a pas deux frontales. Deux autres lumières suivent de près la première… j’espère qu’il est là…
En effet Patrick est juste derrière la Suédoise, il n’arrive pas à dépasser même si nos chiens auraient un rythme plus rapide ; avec  la fatigue, les chiennes de tête n’ont pas le courage de dépasser.
…on a encore beaucoup à apprendre, mais cette course à été un formidable apprentissage pour les chiens, pour le musher et aussi pour la handleuse ;-)
Maintenant il ne nous reste plus qu’a fêter cette magnifique deuxième place et puis surtout, cerise sur le gâteau totalement inattendue : le Best Dog Care, la plus belle des récompenses ! Même si l’on sait qu’on la doit en grande partie à Christine pour ses très précieux conseils !!
Et les enseignements que l’on retire de tout ça :
- pour le team : entraîner, entraîner, entraîner  et encore entraîner 
- pour le musher : améliorer sa soif de vaincre   
- pour la handleuse : rester calme, rester calme, rester calme
 
Carole
Les bottines

En route pour la ligne de départ

Prêts au départ
 
 Le départ

Ils sont partis !
 
 Promenade des vieux et des trop jeunes
 
L'arrivée
 
Le 5 mars prochain, ce sera Carole sur la ligne de départ de la POLAR DISTANS ... et Patrick qui l'attendra aux checkpoints !
D'autres membres du MCS s'élanceront également pour les 160 km de la POLAR DISTANS : Christine Lüthi, Pierre-Antoine Héritier.
BONS TRAILS à eux et à leurs teams !

lien sur le site de la POLAR : http://www.polardistans.com
 
 

samedi 2 février 2013

L'Interview express

Aujourd'hui : Sophie Maret

 
Sophie Maret est la nouvelle Présidente du MCS .
Interview en 6 questions.



Le blog : Quels mots choisirais-tu pour te définir ?
Sophie : J'ai du caractère ! Je suis à l'écoute, négociatrice et on peut compter sur moi. Je peux être douce et drôle mais aussi volcanique et grincheuse... Mais ça ne dure pas longtemps !

 Comment as-tu attrapé le virus des chiens de traîneau ?
J'ai toujours voulu un chien, et si possible un husky. Il a fallu que j'attende l'âge de 30 ans pour que Akila,  ma première chienne arrive dans ma vie. A cette époque, en 2005, j'étais presque mariée et donc, mon ex a voulu également que le frère d'Akila vienne avec nous et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec Akila et Flocon. Puis très vite, la meute s'est agrandie... Pas de doute, c'est un virus ! Le contact de ces êtres extraordinaires à 4 pattes, toujours contents de me voir, pas rancuniers avec plein d'amour à donner. Partager les grands espaces à travers notre belle nature avec eux, que du bonheur, le plus beau des virus !

 
Présente-nous ta meute, en quelques mots.
Akila ma première chienne, née en 2005. Elle a du caractère (on dit que les chiens ressemblent à leur maître...), elle peut être câline ou solitaire. Chienne de tête qui parfois n'en fait qu'à sa tête ! Cheffe de meute.

Artik, Alaska et P'tit Loup, 3 frères nés en 2005 chez Carine Mettraux. Ils ont rejoint la meute à l'âge d'une année. Alaska est timide mais un vrai playboy quand on a la chance de le connaître, rapide, il relance l'attelage. Artik, un wheel du tonnerre ! Le mot attend ne fait pas partie de son vocabulaire... P'tit loup, un wheel d'enfer ! Il ne comprend pas non plus le mot attend... Très câlin et surtout, un bon chef de meute !
Doc, mon ado, né en 2010. Il est né chez Véronique Andersson. Mon premier husky avec pedigree ! Il est intelligent, grand, fort, câlin et parfois mystérieux... Très curieux ! Jeune chien de tête qui se débrouille vraiment bien pour son âge, sauf quand il y a des odeurs intéressantes qui méritent toute son attention !!

Et la petite dernière qui rejoint la meute, Nashoba, née en novembre 2012 chez Roland Dubelly. Fille de Kelly chienne extraordinaire que j'ai vu grandir. Elle semble très câline et adorable... Je pourrais en dire plus d'ici peu ! Une petite soeur pour la meute qui fera certainement le grand bonheur de Doc !

 
As-tu un souvenir, une anecdote à nous raconter ?
Pour apprendre il faut tomber alors... J'ai pu apprendre plus facilement en évitant quelques erreurs grâce à Marc Tercier, notre vice-président. Au début, j'étais en vélo avec 2 chiens et Marc était devant avec son quad... Il part et moi aussi, enfin, surtout les chiens et le vélo ! Moi je suis restée sur place... J'ai aussi vu une fois une trottinette partir au loin avec mes 4 chiens (et oui, 4 chiens à une trottinette...). Je me suis faite de grandes frayeurs dans certaines descentes que je fais maintenant sans problème. Et surtout, je me suis perdue à St-cergue après une longue balade dans la nuit avec mon amie Ursula. Il y avait du brouillard et, on ne trouvait vraiment pas le tunnel à passer pour revenir. Au téléphone (ne jamais partir sans son téléphone!), Véro nous disait qu'on allait trouver et Roland nous disait de suivre la lune... Finalement, dernier coup de téléphone désespéré à la recherche du tunnel, nous étions... A 50 mètres des caravanes ! Vive le brouillard...

 
Comment vois-tu le MCS ? Qu’aimerais-tu  lui apporter ? Quel projet particulier voudrais-tu mettre en place dans le cadre du MCS ?
Le MCS, j'y suis arrivée en 2005 lors de l'initiation au traîneau. Il permet aux mushers de se retrouver pour de nouvelles aventures et pour partager des expériences. Etre entre amis qui sont dans le même trip que moi, car il faut le dire, être musher c'est un style de vie. J'aimerais garder cette bonne ambiance et faire évoluer le club en fonction de l'évolution de notre sport, lui permettre d'être à la hauteur de ce que chacun attend. Les projets, il y en aura plein j'espère... On en parlera en temps voulu !


Quelle question aurais-tu aimé que le blog te pose ? et ta réponse à cette question ?
Suis-je fière de faire partie du MCS ? La réponse est oui. Et je suis également fière d'en être la présidente et j'espère qu'on ira loin tous ensemble ! Vive le MCS !

Course

PAGE PRESSE, envoyée par Daniel Brot


vendredi 1 février 2013

Courses

MEAUDRE, par Charlotte


Arrivée à Méaudre, France, de nuit avec Christine ( excellent leader : trouvé Méaudre sans gps sans carte) dodo dans les voitures, debout assez à la course musher meeting à 9h15 pour un start à 10h, où je suis pas allée ouf je me suis pas perdue.
Ensuite bun départ pour 55km rude long mais on a tenu. Ensuite installation du bivouac où les gars voulaient tous me faire une place dans leur tente ;) j ai quand même monté la mienne. Les Suisses sont venus m' amener de la soupe et checker les chiens et me dire que les petits suisses bun ca va bun!

La nuit à 5h je me réveille je checke les chiens et je me dis: Ouah ca y est j'hallucine chui trop fatiguée mais non c était réél un chien s était sauvé de la stake pour venir toquer à la tente!!! aucune envie de se sauver :) juste de dodo avec sa musher!

Dimanche départ sous la flotte :( heureusement que les chiens ont mangé et sont motiv sinon j'aurais bien dodo une grasse mat dans la tente..... sur 5h de course on a eu 3min de soleil le reste pluie pluie pluie.... autant dire que Morgins m avait bien aidée pour un entraînement en conditions météo difficiles.


On a monté un mur (nuance un mur en France c'est une colline chez nous) on y arrive sans souci quand certains attelages reculent..... c'est là qu on a gagné du temps....

Après on passe l'arrivée après y être passés 3x pour beurre...... on s'arrête sur la ligne et je remercie les chiens. On repart direction ma voiture, on croise un petit chien, qu' importe : après 105 km même pas envie de le croquer, tous rangés au bus!

En résumé amener la neige là où il y a en pas pour traverser Méaudre, c'est génial c'est une mini Odyssée et les commissaires toujours sympa et présents partout!!!

4 suisses 4 podiums ;)

Charlotte







                                                  Photos de Charlotte