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Sur le Chemin des Cols Alpins, par Mélanie... et Socke !

Nous avions laissé Mélanie et Socke à Olivone. Nous les retrouvons sur la route des cols alpins tessinois. Le temps ne s'améliore pas, mais les kilomètres défilent.

Chemin des cols alpins

Juillet 2012

épisode 2

Je traverse le Tessin en 4 jours et en grande partie sous la pluie. Dans tous les refuges les chiens sont interdits mais Socke trouve toujours une petite place dans un réduit pour dormir à l’abri. Heureusement elle est assez fatiguée pour ne pas aboyer ni faire de bêtises.

A notre arrivée en Valais tout devient plus facile car les chiens sont acceptés quasiment partout. La pluie nous laisse un peu de répit la journée mais recommence chaque soir pendant une semaine alors je renonce au camping quelques nuits afin de sécher un peu le matériel. Arrivé à Gspon je dois refaire le plein de croquettes, le guide annonce la possibilité de se ravitailler. Je demande à une habitante où se trouve le magasin du village. Elle m’annonce qu’il n’ouvre que pendant deux heures le matin et je n’ai plus rien pour le souper de Socke. Elle me propose de camper dans son jardin et me conseille de voir à l’hôtel car la propriétaire a aussi un chien. Je m’arrête alors à l’hôtel « Alpenblick » pour manger et demande si je peux acheter quelques rations pour mon chien, la propriétaire m’en offre suffisamment pour 4-5 jours. Socke a adoré cette nourriture. Cette situation se reproduira à Bourg-st-Pierre dont le magasin a fermé, cette fois c’est un vieux monsieur qui vient de perdre son chien qui viendra à mon secours.

Après deux semaines de rando en solitaire, mon père vient me ravitailler et m’accompagner entre Gruben et Zinal, cela me redonne de l’énergie. La météo est toujours capricieuse, la neige fait une première apparition sur la montée du « Meidpass » (2790m).

Puis Christine et Ursula propose un souper à la fin d’une de mes étapes, je force alors un peu l’allure pour arriver à Arolla à la date prévue. Il fait de toute façon trop froid pour s’attarder aux cols, et le brouillard pousse à avancer vite en regardant juste devant mes pieds. Cette soirée en compagnie me donne envie de rentrer, j’ai l’impression d’avoir eu suffisamment de temps pour réfléchir, évacuer le stress des derniers mois, mais il reste encore 10 étapes. Le lendemain est mon premier jour « creux », il pleut et je n’ai pas de jambes. Sur la montée du Col de Riedmatten les conditions météos s’empirent, le vent et la neige me gèlent, j’ai l’impression de ne pas avancer. Je me fixe un premier but : le refuge de « Barma » où je reste finalement pour la nuit. Ce refuge n’est gardienné que le week-end, le gardien du jour m’accueille très chaleureusement et je me laisse facilement détourner de mon but initial : « la cabane de Prafleuri ». Il part en fin d’après-midi en me laissant de quoi me faire un excellent repas et suffisamment de bois pour le feu. Je retrouve la solitude des montagnes à l’exception des marmottes et des bouquetins.